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    11 février 1950

    Création du SMIG

     

    Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) entre en vigueur en France. Le nouveau dispositif impose le principe d'une rémunération minimale en dessous de laquelle aucun salarié ne peut être payé. Déterminé en fonction du budget type d'un ménage, le SMIG permet aussi de garantir un pouvoir d'achat minimum aux ménages les plus modestes. A partir de 1952, le SMIG sera indexé sur les prix. Le 21 janvier 1970, il sera remplacé par le SMIC (Salaire minimum interprofessionnel de croissance). Mais la loi de 1950 permet aussi de restaurer les conventions collectives supprimées lors du régime de Vichy. Toutefois, des modifications seront instaurées vis-à-vis de la loi de 1936.

     

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  •     REFLEXION ROCK N ROLL

     

     

    Sûrement que la musique d'Hank Williams a influencé le Rock and Roll... 
     
    1934, les Boswell Sisters interprètent "Rock And Roll" pour le film "Transatlantic Merry-go-Round", expression reprise ensuite dans l'émission "Moondog's Rock'n'Roll Party" du journaliste Alan Freed en 1951. 
     
    Dans les années 40, on dansait sur des boogie comme ce titre de 1947 We're Gonna Rock, We're Gonna Roll du Texan Wild Bill Moor. 
     
    En 1947, Roy Brown (né en 1925 à la Nouvelle-Orléans) enregistre Good Rockin' Tonight titre repris quelques années plus tard par Elvis Presley. 
     
    Voyez comment le rock s'est dévoilé et dévoppé au fil des années
     

     

    La naissance du Rock n' Roll a souvent été située à Memphis en 1954 lorsque Elvis Presley s'est mis à chanter à sa façon  "le blues des noirs". Mais lorsqu'on cherche les racines du Rock n' Roll, on le trouve sans forcer le trait dès le début des enregistrements de blues, de jazz, de country music au milieu des années 20. Ex: Memphis Jug band, Allen Brothers, Blind Lemmon Jefferson, Grayson & Whitter, Honolulu serenaders, Mississippi John Hurt, Lonnie Johnson, Jelly Roll Morton, etc 

    Eddy Mitchell  
    "J'avais deux amis" 
     
    Hier encore j'avais deux amis 
    Le premier s'appelait Buddy 
    Hier encore j'avais deux amis 
    Et l'autre s'appelait Eddy 
    Un avion surgissant de l'ombre 
    S'est écrasé dans un bruit d'enfer 
    Un avion surgissant de l'ombre 
    M'a privé de Buddy à jamais 
    Un taxi aux portes de Londres 
    Dérapant sur la chaussée mouillée 
    Un taxi aux portes de Londres 
    M'a fait perdre Eddy à tout jamais 
    Le néon s'est éteint trop vite 
    Et sur eux le rideau est tombé 
    D'autres noms maintenant s'inscrivent 
    Mais moi, je n' les oublierais jamais 
    Hier encore j'avais deux amis 
    Le premier s'appelait Buddy 
    Hier encore j'avais deux amis 
    Et l'autre s'appelait Eddy. 

    Origine du rock'n roll: 

    Cette musique est issue entre autre du rythm 'n blues des noirs-américains des années 1945-1955 , dont le plus célèbre musicien est Louis Jordan. 

     

    De façon schématique, le rock' n roll vient après le swing. C'est une musique à 4 temps, mais à la différence du swing, la batterie marque beaucoup plus le rythme sur le 2ième et le 4ième temps. L'instrumentation est plus réduite que dans le swing : il y a moins de cuivres et la guitare électrique devient prédominante. 

     

     

    La danse de rock' n roll : son origine, son apogée et son remplacement par le rock moderne A chaque style musical correspond un style de danse : Les musiques à Les danses de couple le swing (1930-1950) (Count Basie....) les danses swing : le lindy hop, etc. le rock' n roll (1953-1962) (Elvis Presley...) la danse rock 'n roll (entre autre le style avec triple pas en 6 et 8 temps) les musiques "modernes" de 1965 à maintenant : - le rock (Rolling Stones...) - la pop (Beatles...) - la soul (Aretha Franklin...) - le disco - le funk - la new wave - la dance - le RNB le "rock disco" dont notre style le "rock moderne" Avec l'évolution des styles musicaux, la danse de couple a elle aussi évolué : les danses swing, puis le rock'n roll, puis le rock disco. Le Swing et le Lindy hop Entre 1930 et 1950, pour danser sur la musique swing, les noirs-américains avaient inventé les danses swing dont la plus importante était le Lindy hop (voir les clips vidéo de la page swing). Danseurs de lindy hop Le rock ' n roll Mais avec l'avènement de la musique rock'n roll en 1953 ('Elvis Presley...), les danses swing (lindy hop, etc.) cèdèrent la place à la danse rock 'n roll qui néanmoins conserva certains traits caractéristiques des danses swing : la danse rock' n roll , dans son esprit originel, était en général rapide, pleine de rythme, de vivacité et de fantaisie. Clip-vidéo de danse rock'n roll : extrait d'un film avec l'orchestre de Bill Haley. (clic) Danseurs de rock ' n roll. La fin de l'apogée du rock' n roll et l'apparition du rock moderne Au début des années 60, de nouvelles musiques supplanteront le rock 'n roll : c'est entre autre l'apparition du "rock" (sans le "roll") avec par exemple les Rolling Stones, de la pop avec les Beatles, de la soul avec Aretha Franklin. Puis, dans les années 70, viendront le funk, le disco; dans les années 80 : la new wave, et les années 90, la "dance" etc. Changement de musique : changement de style de danse Concrètement, ce qui est utile de savoir pour le danseur, c'est que la différence de rythme entre le rock 'n roll et les musiques suivantes a un grande incidence sur la façon de danser. En effet, la musique "rock' n roll" possédait encore un certain "swing" dans son rythme et le tempo était en général rapide. Il suffit d'écouter le morceau le plus célèbre: "Rock around the clock" de Bill Haley, ou le morceau mis en ligne pour le rock 'n roll (Bill Haley "see you later aligator" ). Par conséquent, la danse rock 'n roll, pour être en harmonie avec le rythme légèrement swinguant de la musique rock'n roll, a conservé un jeu de pied pour swinguer: c'est par exemple le triple pas en 6 et 8 temps. En revanche, toutes les musiques qui prennent le relais du rock'n roll, comme le rock, la soul, la new wave, la "dance" etc., sont binaires, c'est à dire qu'il n'y a plus cet espèce de swing qui persistait dans le rock ' n roll. Nécessairement, la danse a elle aussi évolué pour être en harmonie avec le nouveau rythme binaire. C'est ainsi que la danse rock 'n roll est devenue le "rock disco". Il existe plusieurs styles de rock disco (par exemple celui de John travolta dans "Saturday night fever"...). 

     

     

     

    elvis Presley - c'est son vrai nom - est né le 8 janvier 1935 dans la ville de Tupelo, Mississippi. Il est le premier Blanc à chanter du rock'n'roll, et surtout, le premier à devenir une immense vedette. Osant chanter du blues, une musique jusque-là réservée aux Noirs, il met fin à la ségrégation raciale de mise dans la musique. Ses déhanchements déchaînent les passions des ligues bien pensantes, mais surtout séduisent les jeunes générations. La force de sa musique est telle qu'elle provoque un bouleversement sans précédent. Pour la première fois les moins de 20 ans se reconnaissent pleinement dans un chanteur à peine plus âgé qu'eux. Ses parents lui offrent une guitare pour son onzième anniversaire et entretiennent le secret espoir que leur fiston devienne un nouveau Roy Acuff ou Jimmy Rogers, deux stars de la country. Mais pour cela, il faudrait qu'Elvis écoute moins de blues, le plus grand défaut de ce gamin étant son irrésistible attirance pour les rythmes de ses frères noirs... En 1948, la famille déménage à Memphis. Cette ville est déjà la capitale du blues, et plutôt qu'user ses fonds de culottes sur les bancs de l'école, le petit Elvis traîne dans le coin de Beale Street. On peut déjà y voir des artistes comme B.B. King ou Furry Lewis s'y produire. Peu de temps après, en 1951, ce qui est regardé aujourd'hui comme le tout premier morceau de rock'n'roll est commercialisé sur étiquette Sun. "Rocket 88" est un hommage non déguisé au nouveau modèle d'Oldsmobile. Crédité au chanteur Jackie Brentson, le morceau est en fait composé par The Kings Of Rhythm, le groupe d'un certain Ike Turner, le futur Ike de Ike & Tina Turner... Le jeune Presley est très impressionné par cette découverte. Il en tirera une admiration sans fin pour Sam Phillips qui a osé le commercialiser. Il enregistre dans les studios de Sun le 4 janvier 1954 et grave deux chansons, "Casual Love Affair" et "I'll Never Stand In Your Way". Il rencontre le propriétaire des lieux, Sam Philips. Ce dernier devine qu'il tient sa perle rare, un Blanc qui chante et respire comme un Noir, mais il doit le faire travailler encore un peu avant de concrétiser. Elvis est présenté à deux musiciens de studio, le guitariste Scotty Moore et le bassiste Bill Black. 

    '''Le genre musical [[portail:rock|rock]]'n'roll''' est apparu vers [[1950]] aux [[États-Unis d'Amérique|États-Unis]]. Le rock ressemblait alors à un mélange de [[jazz]], de [[blues]] et de [[country]]. Depuis, le rock a évolué et est maintenant devenu un style de musique puissant et très varié. 

    ''Rocking'' (balancer, bercer), du jargon des chanteurs noirs de [[gospel]], dans le sud des [[États-Unis d'Amérique]], évoquait à l'origine un état d'extase spirituel; mais par la suite, pendant les années 40, le terme devint à double entente, son sens évident étant le mouvement de la danse, le sous-entendu étant sexuel. 

    Le rock'n'roll connaît dès [[1955]] aux États-Unis un grand succès. Plusieurs artistes américains suivent [[Bill Haley]] : [[Elvis Presley]] ou « The King » (le roi du rock' n' roll), [[Buddy Holly]], [[Jerry Lee Lewis]], [[Eddie Cochran]], [[Chuck Berry]], [[Little Richard]] et bien d'autres. 

    Le rock est lié à l'apparition de la TV, du [[disque microsillon]] 33 et 45tr/mn, de la voiture pour tous, de l'explosion économique américaine (liés à l'énergie déployée pendant la guerre, mais c'est une autre histoire!voir le célèbre discours de [[Dwight D. Eisenhower]] sur le complexe militaro-industriel), et à l'invention de la guitare électrique, [[Fender]] en tête. 

    Mais à la fin des années 50, le rock' n' roll perd sa popularité et sa vitalité: les plus grands de l'époque « disparaissent », comme [[Elvis Presley]], ''le Roi'', qui part à l'armée en [[1958]], et raccroche la scène pour signer avec Hollywood la réalisation de 33 films, pour ne revenir qu'en 68; le sans relief [[:en:Pat Boone]] prendra sa place dans les [[Hit parade|charts]]. 

    Pourtant, loin des [[États-Unis d'Amérique|États-Unis]], on s'apprête à prendre le relais, là où la révolte des jeunes européens, et en particulier britanniques, mais aussi allemands et français, se servira du rock, qu'elle marquera jusqu'à nos jours de son empreinte. 

    == 1951 - Les origines - Le rock'n'roll ==
    === Origines musicales ===
    * ''' Une fusion de styles'''
    '''Le rock''' doit ses origines à de nombreuses musiques populaires du début du {{XXe siècle}} aux [[États-Unis d'Amérique|États-Unis]], toutes, jusqu'alors, très catégorisées, limitée chacune à un public ou des interprètes très définis : le [[jazz]], le [[rhythm and blues]], le [[blues]], pour les « musiques de noirs » ; le [[country]] et le [[folk]] pour les « musiques de blancs ». La fusion de ces styles deviendra le [[rock'n'roll]] :
     

    Le rock emprunte les instruments du [[jazz]] ([[guitare]], [[contrebasse]], [[batterie (musique)|batterie]], [[saxophone]]...), au [[blues]] les douze mesures et la suite d'accords « I-IV-V », au [[country]] le [[Solfège et rythme|rythme]] binaire avec un [[tempo]] rapide et enfin au [[folk]] certaines ballades traditionnelles jouées au [[tempo]] d'origine ou accélérées. 

    * '''Des innovations d'enregistrement'''
    [[Image:Elvis Presley.jpg|thumb|80px|[[Elvis Presley]]]]
    1) ''Le [[slap]] de [[contrebasse]]''
    L'utilisation agressive de la contrebasse, jouée en frappant les cordes, permet d'ajouter des effets de percussion dans la section rythmique; on peut entendre cet effet dans ''That's all right mama'' de [[Elvis Presley]], dans laquelle on croit entendre des sons de percussions que l'on pourrait attribuer à une batterie; on sait aujourd'hui que [[Bill Black]] "donnait des claques" aux cordes de sa contrebasse.

    2) ''Le "slapback"'' 
    Un écho court utilisé à cette époque sur les voix et les guitares. Le principe consistait à mixer, avec un  magnétophone à bande, le son direct avec son retour monitor; le décalage de quelques centimètres entre la tête d'enregistrement et celle de lecture induisait quelques dixièmes de seconde de retard; l'écho à bande était né (Sam Philips des studios Sun en était un des précurseurs). Des pédales d'effets électroniques pour guitare reproduisent aujourd'hui cet écho court qui permet d'obtenir un son rockabilly des plus réalistes.


    3) « ''La puissance du chant'' » 

    Les chanteurs ont un chant puissant, en dehors de toute technique classique de chant, loin des chanteurs de [[Jazz]]. On peut citer [[Little Richard]] comme exemple.
     

    === Origines sociales ===
    * Sud des USA
    Le rock'n'roll est une musique venue essentiellement du sud des [[États-Unis]], même si au nord, à [[Chicago]], la maison de disque [[Chess Records|Chess]] s'y fait remarquer. Le nombre de musiques et la place qu'elles occupent dans le quotidien des américains des états du Sud y ont certainement contribué; les musiciens à la recherche de nouveauté y puiseront ce qu'ils n'appellent pas encore le rock'n'roll.
    * Classes populaires
    Le sud des États-Unis n'est pas une région riche à l'époque. Nombre de descendants d'esclaves y chantent encore le Blues dans la misère. La plupart des musiciens qui se feront connaitre sont d'ascendance modeste (Elvis est chauffeur de camion, par exemple).
    * Noirs et blancs
    Contrairement aux pratiques musicales de l'époque, les musiciens de rock seront indifféremment blancs ou noirs. Jusqu'à ce qu'Alan Freed ait la bonne idée de faire connaitre aux blancs la musique noire nommée R'n'B, chacun écoutait le style de musique qui "convenait" à son appartenance ethnique. Le rock fera tomber ces barrières. Citons parmi les musiciens blancs: Elvis Presley, [[Jerry Lee Lewis]], Bill Haley... et parmi les noirs : [[Fats Domino]], [[Chuck Berry]], [[Little Richard]], [[Ike Turner]]...
    * Revendications d'une nouvelle classe sociale : les adolescents (teenagers)
    Le rock doit également sa puissance au besoin d'exister des jeunes dans les années 50, après la 2{{e}} guerre mondiale.
     

    Contrairement à ce qu'on pense souvent, les jeunes des USA ne sont pas si révoltés que ça à cette époque. La guerre n'a pas ravagé leur pays (n'y ayant subit aucune invasion ni bombardement, excepté celui, fort lointain puisqu'au milieu du [[Pacifique]], de [[Pearl Harbour]]). [[Bill Haley]] avec ses ''Comets'' a déjà 30 ans lorsqu'il sort ''Crazy Man Crazy'' en 53, [[Elvis Presley]] est chauffeur de camion lorsqu'il enregistre pour sa mère son premier disque (imaginons [[Kurt Cobain]] enregistrer avec son argent son premier disque pour la fête des mères !), [[Jerry Lee Lewis]] est déjà marié à 20 ans, etc. On est loin du mouvement [[punk]] ou du [[rap]] ! Les paroles des chansons ne prônent rien d'autre que de l'amusement[[Bill Haley]], dans ''Rock around the clock'':« We'll have some fun when the clock strikes one », de la joie de vivre, de dépenser sa paie hebdomadaire[[Little Richard]], dans ''Rip it up'':« Saturday night and I just got paid, I'm a fool about my money, don't try to save... », de courir les filles[[Jerry Lee Lewis]], dans ''Great balls of fire« ''Goodness, gracious, she's great balls of fire! », ...bref les jeunes Américains des années 50 respirent le bon vivre de ''l'American way of life''. 

    Le rock devient l'expression de la rupture d'avec la génération précédente et n'est rien d'autre dans le fait musical, que l'apparition du ''be bop'' au cours de la décennie précédente qui avait bousculé les conventions musicales de l'époque. La comparaison s'arrête là car le be-bop était surtout un fait de musiciensles progressions harmoniques deviennent complexes et l'improvisation du soliste dans ce cadre de multiplications d'accords altérés, une règle absolue de jazz, donc noirs pour la plupart, alors que le rock est plutôt le fait d'un besoin d'expression de jeunes blancs du Sud. 

     

     

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  • elvis meme en theme socio..

     

    Gabriel Segré La communauté des fans d'Elvis Presley De la fraternité élective au « groupe religieux » Version HTML Signaler cette Page 

    Le culte qui s'est développé autour du chanteur américain Elvis Presley mort en 1977 et surnommé le King s'inscrit dans le cadre plus vaste de la mutation des formes du croire1. Un déplacement s'opère au sein des religions historiques vers des zones profanes devenues autonomes et objets d'un investissement d'un genre nouveau2. La recomposition du religieux, largement constatée aujourd'hui et étudiée par la sociologie et l'anthropologie, donne lieu à l'émergence de « religiosités séculières3 », dont semble bien faire partie le « phénomène Presley ».

    Il s'agit là d'un phénomène qui intéresse tout particulièrement la socio-anthropologie4 en tant qu'il apparaît comme caractéristique des mutations liées à la modernité dans « un contexte déstructuré et anomique5 », qu'il se situe à la croisée de la sociologie et de l'anthropologie, et qu'il nécessite pour sa compréhension l'usage, d'une part, des outils conceptuels et méthodologiques de ces deux disciplines, et, d'autre part, de ceux, nouveaux, proposés par Pierre Bouvier, de la socio-anthropologie (autoscopie, observation distanciée, etc.6).

    Le culte Presley donne à voir la formation d'un « groupe religieux » autour d'une figure charismatique largement sacralisée et célébrée. Il permet en outre d'observer comment s'élabore une identité sociale et collective, dans notre société dite sans repères, véritable « ère du vide7 » ; comment se constitue une mémoire de substitution dans nos sociétés « sans mémoire8 » ; comment enfin peuvent se créer du sens collectif, des significations individuelles, alors que l'on tend à constater la fin des grands dispositifs producteurs de sens. C'est du regroupement communautaire autour d'Elvis Presley, du passage d'une fraternité élective aux caractères éphémère et fragile à un groupe stabilisé dans le temps, réunissant plusieurs générations, dont nous voudrions traiter ici. Il s'agit de comprendre les mécanismes mis en œuvre par une communauté pour se maintenir en tant que telle alors même que le lien unissant chacun de ses membres a disparu.

    Avant 1977 : la fraternité élective 

    Du vivant du chanteur, les fans forment une communauté émotionnelle, liés par leur attachement à Elvis, porteur de traits charismatiques. Ils constituent une sorte de fratrie imaginaire, pour reprendre les termes de D. Hervieu-Léger. Il existe entre eux une relation affinitaire, mais pas d'ascendance commune.

    Les fans partagent certaines valeurs et références. Chacun recherche, par exemple, des disques, des livres, des photographies du King. Ils nourrissent le même penchant pour la collection d'objets le concernant. Ils connaissent les mêmes épreuves, affrontent railleries et parfois mépris, se confrontent à l'étonnement, à l'incompréhension ou à la stigmatisation. Ils se rencontrent et se côtoient dans les fans-clubs, se retrouvent dans les conventions de disques, lors des concerts, de projections de films de leur vedette.

    Des liens se créent, deviennent amicaux, fraternels et les fans constituent ainsi une sorte de « communauté idéale », à l'intérieur de laquelle on peut trouver ce qui fait défaut dans la famille : solidarité, transparence de la communication, communauté de souvenirs, de valeurs. Les rapports sont rendus plus simples par l'amour qu'ils partagent pour Elvis, point commun suffisamment fort et important pour engendrer une « fratrie ».

    La mort et le risque d'implosion 

    Avec la disparition d'Elvis en 1977, le risque est grand de voir cesser l'élément constitutif de la fraternité, et la fraternité elle-même. Les propos des fans interrogés témoignent de leur prise de conscience de ce risque et de l'angoisse profonde qu'il génère. Dans leur discours, on perçoit parfaitement qu'Elvis meurt une première fois en tant que chanteur adoré, homme investi affectivement, et que cette mort cause un premier trauma. Presley « meurt » à nouveau, quelques mois plus tard, dans l'esprit de ces fans, mais cette fois-ci en tant que lien de la fraternité élective, en tant qu'objet d'union entre eux. Dès lors, cette mort n'est plus seulement celle d'un être cher, elle signifie aussi la fin d'une communauté devenue indispensable à ses membres. Les fans risquent de se disperser puisque plus rien ne les rassemble, la fraternité élective risque d'éclater, leur « monde » de « s'écrouler ». On retrouve ce double aspect de la mort du chanteur dans la plupart des propos de ses admirateurs. Ils évoquent dans un premier temps leur désespoir à l'annonce de sa disparition et la période de dépression qui l'a suivie. Puis ils font part des craintes qui les ont envahis, témoignant de leur peur que la rupture du lien ne soit irrémédiable et ne détruise le groupe affinitaire au sein duquel ils se sont totalement investis.

    Nombreux sont ceux qui ont d'abord nié la disparition du chanteur, refusant d'y croire, à la fois pour se préserver de la grande tristesse que cause la mort d'un être cher, mais très certainement aussi pour tenter de maintenir le lien antérieur. Si l'ensemble des témoignages font part du refus de la mort, d'un déni de la disparition d'Elvis, ceux-ci sont, le plus souvent, éphémères. Les fans, dans leur grande majorité, acceptent finalement la tragique vérité9.

    La stabilisation sur le mode religieux 

    Si la mort d'Elvis est finalement acceptée, l'ensemble des fans refuse cependant que se rompe le lien qui existe entre eux. Ils désirent ardemment que la fraternité élective qu'ils formaient du vivant du chanteur survive à ce dernier. La communauté émotionnelle se stabilise alors sur le mode religieux10.

    Le groupe se dote d'une représentation11 de lui-même : les « fans de Presley ». Il intègre les notions d'existence, de durée, de constance et va bien au-delà de la notion d'expérience immédiate. Le sentiment du « nous collectif » demeure même quand le fan est seul et il est renforcé notamment lors des rassemblements réguliers qui se multiplient malgré la disparition du chanteur. Chaque admirateur/rice prend conscience de l'existence du groupe, et de sa propre appartenance à celui-ci. Doté d'une identité individuelle et collective, il est un « fan de Presley ». Il oppose parfois le « nous collectif » aux « Autres », aux « non-fans » ce qui renforce la cohésion du groupe et valide son existence.

    La représentation du groupe par lui-même est une donnée valorisée et valorisante. Aimer Elvis et appartenir au groupe est synonyme de grandeur d'âme, de bonté, de générosité, et constitue à leurs yeux la meilleure preuve de la valeur de l'individu. Les fans évoquent cette communauté idéale, soudée et donnent de multiples exemples du caractère noble du groupe au sein duquel il fait bon vivre, alors que l'hostilité, l'individualisme et le calcul sont partout présents à l'extérieur du groupe.

    La communauté s'inscrit également symboliquement sur la scène sociale. Chaque membre porte les attributs du groupe, les signes de reconnaissance. On trouve notamment le sigle TCB (Taking Care of Business12), qui résume la « philosophie » ou l' « esprit » Elvis. Il est présent sur les courriers qu'envoie le fan-club. Ce sigle TCB peut être comparé au symbole du poisson des premiers chrétiens voire à la croix du Christ. Porter ces trois lettres traversées par un éclair vertical résume à lui seul l'attachement à Elvis : connaissance de sa vie, adoption de ses principes, adhésion à son éthique, obéissance à ses commandements, poursuite de son œuvre bienfaitrice.

    On retrouve également sur les vêtements des fans des badges ou des pin's. Ils sont à l'effigie d'Elvis ou donnent simplement les cinq lettres de son prénom. Les vêtements eux-mêmes signifient l'appartenance au groupe des admirateurs. Ces derniers se parent de tee-shirts, de vestes sur lesquels sont reproduits les traits du chanteur, ou parfois même le nom de leur propre fan-club. De nombreux autres objets permettent ainsi au groupe de s'inscrire symboliquement sur la scène sociale.

    Les voitures des fans sont parfois ornées d'éléments signifiant l'existence du groupe et l'appartenance à celui-ci : plaques d'im-matriculation sur lesquelles on lit « Elvis », dessins sur la carrosserie, poupées représentant le chanteur accrochées à l'intérieur du véhicule, etc. Le domicile est tout autant utilisé comme mode d'expression de leur appartenance au groupe : intérieur orné d'affiches, de photographies, de pochettes de disques, de bibelots. Les objets les plus divers à l'effigie d'Elvis, ou en rapport avec le chanteur, sa vie, sa carrière trônent bien souvent sur les étagères de la chambre ou du salon, envahissant parfois tout l'appartement ou, au contraire, sont rassemblés en un coin stratégique entièrement consacré à lui. Le groupe se donne aussi à voir sur la scène professionnelle, et les collègues de bureau ne peuvent ignorer que le propriétaire d'un bureau transformé en autel dédié au chanteur est un fan.

    Les fans se rendent en pèlerinage à Graceland13, lieu où a vécu Presley. Ce rendez-vous permet également au groupe de s'imposer sur la scène sociale et de se montrer14. D'une part, l'endroit leur permet de se retrouver unis, de prendre conscience de la communauté qu'ils forment et de son ampleur. D'autre part, la télévision, la presse donnent à voir au monde entier l'existence de ce groupe, surtout en août quand affluent à Memphis les milliers d'admirateurs à l'occasion de l'Elvis International Tribute Week15. La médiatisation de cet événement atteste de l'existence du groupe et lui offre une visibilité. Les non-fans prennent ainsi conscience de la réalité de cette communauté, de son importance.

    Le groupe en appelle à un « esprit commun » qui dépasse les individus : il s'agit de l' « esprit d'Elvis ». Les fans s'en disent animés, ce qui rend si proches et si semblables des individus provenant de milieux, de cultures, de générations différentes. Il s'agit d' « une philosophie, une façon de vivre (...) de mieux vivre », tout entière résumée dans la formule « Taking Care of Business » évoquant, comme nous l'avons dit, l'altruisme, la bonté, la solidarité. Les fans disent qu'ils sont habités par cet « esprit » et qu'ils ont intégré la « philosophie Presley ». En appliquant ses enseignements, ils poursuivent ainsi la tâche entreprise et font vivre cet « esprit ». Elvis constitue ainsi une sorte de « guide spirituel » permettant l'élaboration de significations individuelles et collectives, la définition de repères communs et d'objectifs mobilisateur.

    La mémoire 

    Le groupe s'est également doté d'une mémoire commune se référant à une tradition qui s'est fixée à travers la diffusion de disques, de films, d'écrits. Une mémoire orale se diffuse également à travers les discours d'amis et de proches d'Elvis. A partir de 1977, les hommages, les films, les pièces de théâtre, les documents télévisuels, les colloques et les cours universitaires consacrés au King se sont multipliés.

    La scène théâtrale a notamment été constituée en un véritable lieu de mémoire avec la création de multiples comédies musicales et de pièces de théâtre évoquant sa vie et sa carrière. Les téléfilms, les feuilletons, les séries, les films de fiction, les documentaires sur Elvis ne se comptent plus. Les films dans lesquels il a joué ont envahi le marché de la vidéo et se vendent depuis 1977 en très grand nombre malgré les diffusions régulières par les chaines de télévision du monde entier. Les disques du chanteur ont été régulièrement réédités, tout comme les biographies et magazines qui lui sont consacrés. De très nombreux musées, des statues à l'effigie du chanteur et des plaques commémoratives ont été inaugurés dans le monde entier.

    Dans l'ensemble de ces productions, la vie de Presley, sa carrière, ses exploits, l'apparition des premiers fans et fan-clubs, des premières pratiques de culte, l'ensemble du croire, et enfin le récit mythique16 sont présentés, décrits, expliqués et immortalisés. Une véritable généalogie symbolique s'est ainsi constituée dans la référence croyante à un récit fondateur constituant une ascendance commune pour les fans.

    Nous pouvons évoquer ici le rôle considérable qu'a joué l'entreprise Presley dans la stabilisation de la fraternité élective sur le mode religieux. Elle a mis en œuvre (ou parfois simplement autorisé) un certain nombre d'actions qui ont permis la pérennité du groupe, assuré la stabilisation du croire et aidé au développement d'un mythe fondateur. Elle a pris certaines décisions, développé certaines pratiques, mis en place une politique qui ont non seulement grandement contribué à assurer la survie de la fraternité élective, mais lui ont permis de se transformer en lignée croyante, en « groupe religieux ». L'Estate a en effet favorisé la diffusion orale de l'épopée d'Elvis : elle a organisé des « pèlerinages » à Graceland, ouvert au public les lieux où il a vécu, celui où il est enterré, celui où il a enregistré ses premiers disques. Elle a, de ce fait, permis et favorisé les grands rassemblements à Memphis et contribué à ce que survive le groupe malgré la mort du chanteur. L'année 1977 a marqué le début des grandes commémorations en l'honneur du King, avec l'aval de l'Estate, souvent sous son égide. Le Meditation Garden qui abrite la tombe du chanteur a été, dès cette époque, ouvert au public. La première candlelight17 a eu lieu dès 1979 à l'initiative d'un club américain avant d'être organisé par l'EPE, en 1987, et de revêtir ainsi un caractère officiel. Graceland fut officiellement ouvert en tant que musée en 1983 et c'est un an plus tard qu'a été créé l'International Elvis Tribute Week.

    Les clubs se sont montrés eux aussi particulièrement actifs, publiant régulièrement de nouvelles revues, participant à la réédition de disques, à la constitution des compilations, et surtout en diffusant le récit mythique lors d'émissions de télévision, de reportages, de films, dans des ouvrages, apportant leur témoignage, évoquant des souvenirs, des anecdotes, expliquant leurs pratiques et rappelant qui était Elvis et ce qu'il a fait.

    Au sein de chaque club, une sorte de « formation18 » est proposée aux membres. Ceux qui sont porteurs de la mémoire, les membres les plus anciens, les lecteurs de biographies, le dirigeant du club bien souvent, tous ceux qui, en définitive, connaissent bien la vie d'Elvis et sont allés à Graceland, possèdent le « savoir elvisien » et connaissent l' « éthique elvisienne ». C'est eux qui transmettent cette mémoire aux plus jeunes, aux novices.

    Le processus de diffusion de la mémoire laisse également une grande place aux nombreux « témoins du passé », les anciens proches, amis, collaborateurs, musiciens qui ne cessent de « raconter » Elvis lors de conférences ou de discussions informelles. Ils sont souvent présents lors des manifestations commémoratives et extrêmement sollicités par les fans.

    Avoir connu le King, avoir été témoin de la genèse et du développement du phénomène peut constituer une véritable rente et engendrer un emploi à plein temps. Le sergent, le coiffeur, la cuisinière, les musiciens, les membres de sa famille, les acteurs et actrices ayant joué à ses côtés, le gardien de son ranch, son professeur de karaté, le fils de S. Phillips19, tous sont présents à Graceland. Ils dédicacent leur dernier ouvrage, signent des autographes, se souviennent et témoignent pour la plus grande joie des admirateurs du chanteur. Certains se promènent à Graceland, attendant de se faire reconnaitre, arrêter et interroger. D'autres, plus « importants », invités et réunis par l'Estate à l'occasion de l'Elvis Week, racontent leurs souvenirs lors de conférences organisées, de séances de dédicaces. Ils sont les gardiens de la mémoire d'Elvis et en vivent encore vingt ans après la disparition du chanteur.

    Transmission et filiation la  matérialité de la continuité du groupe 

    La mort de Presley, loin de signifier la fin de la fraternité élective, a constitué un nouveau départ du groupe affinitaire. Il s'est agrandi et consolidé, il a surmonté la disparition. Beaucoup de fans affirment qu'en définitive la mort d'Elvis « n'a rien changé », dans la mesure où le groupe n'a pas disparu, le lien des membres entre eux ne s'est pas évanoui ni même distendu, leur affection pour le chanteur ne s'est pas éteinte.

    Les fans constatent que le temps n'a pas de prise sur le groupe auquel ils appartiennent. Ils se rendent compte qu'ils sont toujours aussi nombreux, aussi fervents, aussi solidaires et soudés, aussi actifs. Ils prennent conscience de l'existence concrète de la communauté dans la durée, de la matérialité de sa continuité en voyant arriver les jeunes générations. Cette matérialité de la continuité du groupe constitue la troisième phase du processus de la construction de l' « identité religieuse », après la stabilisation du croire et l'inscription symbolique du groupe sur la scène sociale.

    Des jeunes intègrent effectivement la communauté des fans. On compte aujourd'hui des adolescents et même des enfants. Il s'agit d'admirateurs ayant, pour les plus jeunes d'entre eux, découvert Presley après sa disparition. C'est à travers les disques, les livres, les différents discours sur le chanteur, qu'ils l'ont « rencontré », puis aimé. Ils ont suivi alors le même cheminement que les plus anciens et ont intégré la communauté, se sont inscrits dans un fan-club et se sont investis dans le culte. On peut les rencontrer dans les conventions de disques et d'objets consacrés au rocker, ainsi que dans les différentes manifestations et commémorations en son honneur. On les voit à Graceland, lors de l'Elvis Week, et leur discours apparaît en tous points identique à celui de leurs ainés, les « formateurs ». Le savoir et l'éthique « elvisiens » leur sont transmis. Ils connaissent la vie d'Elvis, sa carrière, adoptent les pratiques des fans plus âgés, dont rien ne les distingue, sinon le fait de ne pas l'avoir pas connu de son vivant.

    L'exemple de Michel illustre parfaitement la façon dont la mémoire se transmet, comment la communauté se maintient dans le temps grâce à l'arrivée de nouveaux membres devenant à leur tour porteurs de cette mémoire, et pouvant à leur tour la diffuser, la transmettre. Michel apparaît effectivement comme un « relais ». Récemment inscrit dans le club Les Amis d'Elvis, il ne connaît pas encore bien la vie de celui-ci ni son œuvre. Il possède peu de disques. Cependant, il se montre avide de savoir, comme tous les fans à la passion naissante. Il compte sur le club et notamment sur le dirigeant pour acquérir ce savoir. L'inscription au club semble le meilleur moyen d'aller à la rencontre de la mémoire. Michel souligne également l'importance des témoins du passé, de ceux qui ont connu Elvis de son vivant et peuvent ainsi le « raconter », donner à voir des facettes particulières du personnage, mettre en lumière des périodes de sa vie, de sa carrière sur lesquelles les biographies et les vidéos n'apportent pas d'éclairage suffisant.

    Le cas de Michel est particulièrement intéressant dans la mesure où il est un « fan naissant » dont la « formation » est prise en charge par le club. Il commence à acquérir la mémoire du groupe, à adopter les pratiques des autres membres, comme en attestent ses achats d'objets qui se multiplient depuis qu'il est au club et son désir d'aller à Graceland. Il apprend ainsi le rôle de fan. De plus, il constitue d'ores et déjà un relais dans ce processus de la transmission de la mémoire. En effet, le peu qu'il connaît, il le partage avec son fils Bobby, âgé de six ans, qui accompagne son père au club, le samedi, et porte une montre à l'effigie de Presley, un tee-shirt et un blouson sur lesquels est imprimé le visage du chanteur. Michel explique que son fils écoute Elvis, regarde les vidéos des films et des concerts du King en sa compagnie. Suivant l'exemple paternel, Bobby possède aussi son « coin Elvis » entièrement consacré à celui-ci. Michel a ainsi véritablement transmis à son fils les germes de la passion qu'il nourrit pour le chanteur.

    A la mort de Presley, la fraternité élective s'est maintenue et stabilisée sur le mode religieux. Le groupe s'est doté d'une représentation de lui-même. Il s'est inscrit symboliquement sur la scène sociale à travers une multitude de signes visibles d'appartenance. La mémoire commune s'est fixée à travers la production et la diffusion de multiples discours et à travers le développement de nouvelles pratiques, de valeurs, de coutumes, de normes de comportement, de croyances, érigées en « tradition ». Le groupe a assuré son installation dans la durée, comme l'atteste l'arrivée de nouvelles générations. En 1999, trois générations se côtoient même si elles ne sont pas également représentées. La transmission s'effectue des anciens aux nouveaux fans. La communauté des fans d'Elvis Presley illustre ainsi de façon exemplaire le processus de construction d'une lignée croyante et l'élaboration d'un croire religieux soutenu par une tradition assurant la continuité entre le passé et le présent. Le culte dont fait l'objet le chanteur, sur lequel le temps n'a semble-t-il pas de prise, témoigne plus généralement du processus de recomposition du religieux au sein des sociétés modernes et de sa délocalisation vers des zones profanes

     

     

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  • 26 janvier
     
    1950 

    Inde : proclamation de la République 

     


    Trois ans après la déclaration d'indépendance de l'Union Indienne (15 août 1947), le Premier ministre Jawârharlâl Nehru proclame la République. Le Docteur Rajendra Prasad devient le président de la toute jeune république.

     

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    nehru

     

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  • http://www.davidrush.net/Tennessee.html

     

    VISITE DU TENNESSEE

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