• DESCENTE DU MISSISSIPI

    DESCENTE DU MISSISSIPI : du Tennessee au Mississipi au rythme du blues, du rock’n’roll et de la soul music (Jours 65 à 67 ; Kilomètre : 14490)

    Publié par Ben M. sur 27 Janvier 2016, 06:04am

    Nous sommes déjà en octobre, et voilà 2 mois que nous sommes sur les routes, ces routes... ce bitume défoncé qui nous rentre dans le corps, cette drogue qui alimente notre système nerveux. Peut-être l’air torride de ces derniers jours nous a rendu fous et que tant que nous verrons du goudron nous filerons. Que peu importe le cardinal, nous irons.

    À tout dire, je me sens immortelle ici, ou du moins tellement usée de vie qu’il faudra l’éternité pour récupérer.

    Mais voilà qu’on prend de l’altitude et qu’on enjambe un bras de mer, enfin, une sorte de Saint-Laurent du sud...un fleuve et avec lui l’air frais dont on avait besoin.

    De l’autre côté du pont se dresse Memphis, Tennessee, la ville qui a transformé les drames de l’histoire en quelques accords de guitare. La ville métisse qui a cuisiné les âmes de ses habitants pour en faire des chansons éternelles. La ville que vous rencontrerez avant tout en fermant les yeux et en laissant l’ouïe vous guider dans ses ruelles... Pour ce faire, mieux vaut me parker.

    On est loin du Memphis des années 20, 50, 60...nous sommes en 2015 et Memphis pourrait être une ville victime de son passé. Comme une vieille star rejouant et rejouant ses tubes d’antan, où la nostalgie l’aurait emporté sur la moindre dose d’épicurisme. Il y a évidemment de le tendresse envers cette mère du blues, qui a enfanté le rock’n’roll qui a donné la soul. À travers ses rues on sent la sueur et les larmes des esclaves déracinés pour le coton. On entend leurs voix brisées, on écoute l’écho de leurs complaintes qui a résonné  dans le cœur des blancs miséreux à la merci des plus puissants. Dans une Amérique raciste, injuste et ségréguée les plus pauvres ont mélangé leur douleur et le blues est né. Il  soigne les plaies de l’âme, il brise le plafond de verre des puissants et parvient aux cieux. Et Memphis a ce don divin de réunir les âmes en peine, de leur faire se serrer la pince, de les faire créer ensemble. Tout au long du XXème siècle, les notes de musiques ont pris des accents différents mais beaucoup savent d’où elles proviennent : Memphis, Tennessee.

    Il n’y a pas besoin de savoir ce qu’est un DO où un FA pour sentir son cœur battre au rythme de ces paroles tristes...il n’y a pas besoin de connaître l’anglais-américain-sudiste (une langue à part entière) pour que les poils se hérissent. Rien qu’à errer sur Beale Street on se sent possédé par cette musique diabolique qui nous fait planer au-delà de bien des paradis. Les gens du coin viennent parce qu’ils ont soif de bière et de musique. Sans chichi, on monte sur l’estrade, on manie son instrument et on joue, on chante, on danse. On se défait d’une journée pas si pire, on exulte, on pleure, on rit, on soigne ses plaies quotidiennes ensemble. Ensemble... Les âmes d’Elvis, B.B King, Jeff Buckley nous entourent et nous dansons. D’un bar miteux à un autre, nos oreilles nous guident vers des mélodies chaque fois poignantes et la chair de poule n’est pas due au froid soudain venant des rives du Mississipi. Ici, la musique est sans fioritures, elle vient des tripes, rien de plus.

    Les néons des bars s’allument, des bars comme des temples où les dieux s’appellent blues et rock’n’roll. L’avenue Martin Luther King nous rappelle ce fils de la ville, où être ensembles à égalité comptait plus que tout. On en arriverait presque à croire que l’art peut être une solution, du moins le point de départ de bien des unions et des réconciliations. Nous laissons la ville chanter derrière nous...

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    Ce soir, on m’emmène au cinéma. Je n’y suis jamais allée mais là, un ciné-drive !!! Et c’est tout un protocole américain, il faut se garer (dire qu’on est deux pendant que la troisième se cache, rien d’américain là-dedans) et avant que les films commencent, filer chercher des burgers surgelés, bières sans goût qu’on s’empiffrera dans mon habitacle. On cale la fréquence de la radio. On rallume le moteur de temps en temps pour remettre la batterie en marche, faudrait pas que je tombe en rade...

    Et voilà, après un film pour teenager sur des ados perdus dans un monde apocalyptique puis l’histoire d’un mec qu’il faut secourir sur Mars, on est content de l’expérience américaine qui a duré toute la soirée (4h30 de film sans les pubs et les pauses pipi). On peut repartir trouver un abri pour la nuit. Allons-y. C’est parti. Hum Hum. C’est reparti. Enfin, c’était sans compter que je ne suis plus toute jeune et que ma batterie est un peu à plat. Mon énergie d’antan où je pouvais être en route toute la nuit et repartir comme sur des roulettes le lendemain me manque. Enfin c’est surtout eux que ça a l’air de tracasser. Moi, je pourrai écouter des films pendant des jours et des nuits. D’autres copines sont dans la même situation que moi. Heureusement, un groupe d’américain a trouvé le créneau : « battery reboot cinedrive ». Les compères commencent déjà à paniquer de savoir combien ça va leur coûter. Un grand homme costaud en salopette sort d’un pick-up et vient à notre approche. Un quaterback monumental avec qui il va être rude de négocier... il annonce qu’il a quelques mots à leur dire. Ils rentrent et s’assoient. Avant de nous donner un coup de jus, il tient absolument à...nous faire prendre conscience de la présence de Dieu chez chacun de nous. Ce balaise ne négocie même pas, il explique sa vie et raconte comment Jesus l’a sauvé. Depuis, il s’évertue à venir en aide à son prochain. En l’occurrence, le prochain ici, c’est nous, pauvres diables avec une batterie à plat. En échange d’un sermon et d’une promesse de venir à l’église dimanche matin on me remet en charge et nous filons du ciné-drive, quelque peu subjugué par la générosité chrétienne de nos hôtes.

    Il est souvent plus facile de trouver un lieu en ville qu’en campagne. Ce fut le cas. Au risque que le lendemain nous soyons vus comme des itinérants dans le besoin. Ce fut aussi le cas. La demoiselle s’est faite réveillée par un homme, travaillant à côté, dans son garage (qui faisait office de maison)...soucieux de notre bien-être, il nous apporte le café, on se présente, on échange, on parle, on passe le petit-déjeuner ensemble mais il doit travailler à la réfection d’articles de maisons. Le temps d’un énorme merci pour sa considération et nous lui disons au revoir avec la confirmation que les gens du sud sont bel et bien connus pour leur hospitalité et leur générosité.

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    Au sud de Memphis, se trouve Graceland. Un quartier dédié au King, qui y a vécu, composé, chanté, enregistré, vécu la vie d’une rockstar pour y mourir à 42 ans. C’est extrêmement frappant de prendre l’ampleur de l’aura d’Elvis. Avec le génie mercantile américain, sa maison est transformée en musée, pendant que d’autres musées prêtant allégeance au Roi du rock’n’roll ont poussé tout autour. Nous sommes à Graceland, parc d’attraction à la gloire d’Elvis Aaron Presley. Certes, les masses qui viennent ici sont d’une certaine génération et le recueillement est de mise. Les dollars sont aussi de la partie. Un dernier coup d’œil à sa Cadillac, un mot d’amour laissé sur le muret de sa maison et nous quittons le Tennessee sur un air de « Can’t help falling in love with you », en essayant d’emporter avec nous un peu de la flamme des gens de Memphis, la ville qui réchauffe les âmes.

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    La route du Mississipi part au sud, ne longe pas vraiment le fleuve du même nom. Pour autant on distingue au loin les cheminées des steamboat, ces bateaux à vapeurs gigantesques, ces titanics d’eau douce qui transportaient gens, matériels, nourritures au gré du fleuve. Ils sont à quai et ne naviguent plus depuis bien longtemps dans cette région où le temps paraît s’être arrêté. Ce n’est pas aujourd’hui que nous jouerons à Tom Sawyer ou Huckleberry Finn.

    Une fois à Clarksdale, un frisson parcourt ma carrosserie comme si le souffle du diable parvenait à secouer mes rétroviseurs. Le bluesman Tommy Johnson passe à la radio et on se souvient qu’il a vendu son âme au diable pour la musique. Le feu passe au vert, j’accélère presque toute seule, histoire de laisser loin derrière nous ce crossroad diabolique où Papa Legba (nom vaudou venant des esclaves de Saint-Domingue pour cet esprit) rôde peut-être encore.

    Ici ou là sur la route vers le sud, sont parsemés des juke joint miteux à la façade décrépie et abandonnée où, pour qui ose ouvrir la porte, on entre dans un royaume fabuleux où les instruments n’attendent que d’être gratouillés et mis en bouche, où les serveurs n’attendent que de vous raconter les plus belles anecdotes sur le blues, où les gens du coin en Harley vous inviteront à un gig d’enfer à quelques miles de là.

    Ici encore, au Mississipi, la musique est reine, ses princes sont les musiciens et ses princesses les pintes fraîches. Quant à l’essence elle est à 1.83$/gallon (0,45€/L), alors on va s’abreuver.

    Autour d’un billard au juke joint Ground Zero on savoure la vie du Mississipi. Un établissement dont la tapisserie n’est rien d’autre que des amoncellements de signatures, textes, noms gravés au marqueur noir indélébile. Déco authentique sûrement lancée par le patron lui-même, un gars du coin, un certain Morgan Freeman où on pose nous aussi notre blaze entre le tapis du billard et le mur de briques fendues.

     

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    Nous traversons depuis quelques miles des villes un peu abandonnées comme si la vie déchaînée des gens du sud s’était endormie. Un charme suranné qu’il faut savoir apprivoiser. Pour ce faire, rien de mieux que de rentrer dans un énième saloon à Natchez, où dès le premier pas, le contact est facile...la technologie est loin, la musique revient, la danse la rejoint, on en oublierait presque son téléphone portable pour se regarder dans les yeux...

    C’est ce qu’ils ont fait avant de me faire prendre des routes longeant à perte de vue des champs de cotons où les machines ont remplacé les esclaves qui, une fois affranchis, ont eu le droit de devenir des travailleurs exploités. La douceur du coton contraste avec le sang qui a dû alimenter ces champs. L’amertume se sent dans l’air, les drames de l’histoire ne sont pas entièrement digérés... et pourtant dans cette région où la spiritualité omniprésente mélange Jésus et le vaudou, c’est la musique du diable qui apaise les âmes. Alors on roule tranquillement, on se défait de ses doutes, de ses craintes, de ses peurs. On laisse le blues derrière nous. Le Mississipi n’est plus qu’un long fleuve tranquille où les draps souillés des siècles derniers se recousent timidement, mais se recousent. Ici, on perd un peu la notion du temps et de la vanité. Il reste le Mississipi pour nous dicter son rythme, pendant que le blues et le rock’n’roll nous donnent le tempo, il ne reste qu’à prendre la main tendue pour danser et s’évaporer quelques heures.

     

     

     

    Publié par Ben M. sur 27 Janvier 2016, 06:04am

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