• extrait interview mick jagger

    Extrait interview MICK JAGGER

     

     

    Quand avez-vous pris conscience de votre charisme?

    Lors de mes premiers concerts avec les Rolling Stones. J'avais 18 ans. On jouait des blues de Muddy Waters ou de Howlin' Wolf dans des petits clubs de la banlieue londonienne. Les filles devenaient folles, ce qui était très excitant pour moi, car, jusque-là, je n'avais jamais eu de succès de ce côté-là. Selon Brian Jones [premier guitariste du groupe], c'était le blues et la guitare slide qui déclenchaient ces cris torrides. Nous n'étions pas, comme il le prétendait, «les premiers à avoir importé le blues en Angleterre», mais il était évident que j'attirais ces filles. Comme les garçons, d'ailleurs.

    Les garçons?

    Oui. Certains s'identifiaient à moi pour ma façon déchaînée et «mal élevée» de chanter, d'autres étaient fascinés par mon aspect androgyne. J'ai été conscient du charme de mon androgynie à mon adolescence, et j'en ai beaucoup joué. A 15 ans, je chantais déjà dans de petits groupes et, pour m'exercer, je passais des heures à imiter les roulements de bassin d'Elvis. Une fois sur scène, je faisais tout ce qui me passait par la tête: je me jetais à genoux, me roulais par terre, glissais le micro sur mon corps, tirais la langue…

    Vous n'aviez aucune inhibition?

    Aucune. A 6 ans, j'aimais déjà me donner en spectacle. J'allais chanter dans une église méthodiste avec mon oncle et je cherchais à imiter les voix des filles, parce qu'elles se démarquaient des autres. J'essayais aussi de reproduire le timbre grave de mon oncle, uncle Percy! Il avait été chanteur de music-hall pendant la Dépression. J'ai encore une photo de lui avec sa guitare. Je lui ressemble. Un jour, il m'a lu un passage d'une interview de Fats Domino [chanteur et pianiste américain] qui m'a profondément influencé. Domino disait qu'il ne faut jamais prononcer clairement toutes les paroles d'une chanson, mais seule sa phrase clef. Le reste doit être flou, mystérieux. C'est ce que je fais très souvent: je marmonne le texte, sauf la phrase qui doit toucher immédiatement. Ecoutez mes enregistrements de Satisfaction… Les seuls mots que je chante distinctement sont: I can't get no satisfaction.

    Qui a composé ce tube?

    Keith Richards et moi. Nous l'avons écrit au bord d'une piscine, en Floride, en 1965. Keith a sorti cette phrase: «I can't get no satisfactionJ'ai trouvé la mélodie et le reste du texte. Puis, on a découvert que les paroles de Keith étaient tirées d'une chanson de Chuck Berry, intitulée 30 Days. Berry chantait: I can't get no satisfaction from the judge. Keith l'avait probablement entendue, mais il n'a pas volontairement copié Chuck Berry. Nous écoutions ses disques sans arrêt et, évidemment, ils nous influençaient inconsciemment. Mais Satisfaction reflétait de façon authentique ce que Keith et moi ressentions à l'époque: une sorte d'aliénation, de mélancolie sous-jacente. Nous avions 21 ans. Je lisais Pouchkine et Baudelaire et j'écrivais des textes noirs, comme celui de la ballade As Tears Go By, une métaphore de la vieillesse. Keith a composé la mélodie.

     

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    il a en effet au début pris son répertoire comme les beatles dans les pionners du rock fifties et a toujours respecté ses aines .

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