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BOB LE FLAMBEUR
BOB LE FLAMBEUR /
est un film français de Jean-Pierre Melville tourné en 1955 et sorti en 1956.
Sortie le 24 août 1956
Réalisateur Jean-Pierre Melville Scénario Jean-Pierre Melville Adaptateur Jean-Pierre Melville Adaptateur Auguste Le Breton Dialoguiste Auguste Le Breton Auteur du commentaire Jean-Pierre Melville Société de production O.G.C. - Organisation Générale Cinématographique (Paris) Société de production Cyme Productions Société de production Play Art Société de production Protis Films (Marseille) Directeur de production Florence Melville Distributeur d'origine Mondial Films (Paris) Directeur de la photographie Henri Decae Ingénieur du son Jean Carrère Ingénieur du son Pierre Philippenko Compositeur de la musique Eddie Barclay Compositeur de la musique Jo Boyer Décorateur Claude Bouxin Monteur Monique Bonnot Scripte
distribution
Jacqueline Parey
Isabelle Corey (Anne) Roger Duchesne (Bob) Daniel Cauchy (Paulo) Guy Decomble (L'inspecteur) Simone Paris (Yvonne) André Garret (Roger) Claude Cerval (Jean) Colette Fleury (La femme de Jean) Gérard Buhr (Marc) Howard Vernon (Mc Kimmie) Kris Kersen (un gangster) Jean-François Drach (un gangster) René Havard (un policier) Emile Cuvelier (un policier) Roland Charbaux (un policier) François Gir (un policier) Tételman (le " tailleur ") Annick Bertrand (fille au bar) Yvette Amirante (la copine d'Anne) Yannick Arvel (fille au bar) Jean-Pierre Melville (la voix du narrateur) André Salgues Jean-Marie Robain Pierre Durrieu RESUME /
Bob est un ancien gangster qui, l'âge venu, s'est retiré des « affaires a en ne conservant qu'une seule passion, le jeu. Dans les bars-tripots qu'il fréquente, il est amené à rencontrer toutes sortes d'individus plus ou moins en marge de la loi ; mais un soir, 11 fait connaissance d'une toute jeune fille, Anne, qui, à bout de ressources, est sur le point de se livrer à la prostitution. Prenant pitié d'elle, Bob lui offre son logement et lui remet un peu d'argent. Son jeune protégé, Polo, ne tarde pas à s'intéresser à la jeune fille. Ayant perdu tout son argent sur un coup de dé, Bob se décide à accepter la proposition d'un « truand » de cambrioler le casino de Deauville le jour du Grand Prix. Le coup est longuement et minutieusement préparé, mais le soir fatidique Bob, qui doit diriger les opérations de l'entrée de la salle des jeux, se laisse entraîner par son irrésistible passion. Contre toute attente, il gagne sans relâche et entasse bientôt une véritable fortune qui rend inutile le hold-up projeté. Mais, en même temps, le jeu lui a fait perdre toute notion du temps et lorsqu'il veut intervenir, le mécanisme qu'il a lui-même si bien minuté s'est mis en marche. La police, prévenue par un mouchard, est sur les lieux et la bataille s'engage. Polo est tué et Bob arrêté
Sociétés de production de "Bob le flambeur" Organisation Générale Cinématographique - Play Art - Productions Cyme
Ce premier polar de Jean-Pierre Melville est en premier remarquable par la façon dont il donne vie à ses personnages. Il se dégage une impression de vérité, de réalisme. Melville aime s’attarder avec eux, et les scènes de la vie nocturne de Pigalle contribuent à donner presque un aspect documentaire au film. Il met aussi beaucoup en valeur son personnage féminin, jouée par Isabelle Corey, d’après lui une sérieuse concurrente de Brigitte Bardot. Un beau film, assez brut, où l’on sent l’influence du polar américain, avec un style à la française toutefois.
LE PLUS /
- Premier film policier de Melville avec un premier rôle controversé flirtant avec le Milieu.
- Un "film-hold-up de casino" pouvant être considéré comme l'ancêtre d'Ocean's Eleven.
- La très belle photographie en noir et blanc de Henri Decaë.
Réalisé par : Jean-Pierre Melville
Auteur : Jean-Pierre Melville , Auguste Breton
Produit par : Serge Silberman , Jean-Pierre Melville
Avec : Robert Duchesne , Isabelle Corey , Daniel Cauchy , Gerard Buhr
Durée : 98 minutes
Année de production : 1955
Version : VF
Format : 1.37
Ce portrait d'un joueur acharné vaut d'abord pour le Pigalle pittoresque dans lequel Bob évolue. Melville ne s'intéresse pas réellement à son addiction - nous ne sommes pas chez David Mamet - qui n'est qu'une composante sympathique de son héros. Celui-ci est d'ailleurs bourré de valeurs positives : il a grand coeur (il a aidé Yvonne à monter son bar, il aidera Anne pour qu'elle ne sombre pas dans la prostitution), il déteste les barbots, il transmet son savoir aux générations futures (le gandin Paulo est son arpète) et il a même sauvé la vie d'un commissaire de police. Bref Bob, c'est un Monsieur, une légende et toute la première partie du film apparaît aujourd'hui comme un agréable et très nostalgique retour vers le Paris de mon enfance (nous habitions de l'autre côté de la butte), celui où quelques voitures seulement se disputaient la pavé noir des rues, celui où Pigalle charriait entre ses néons agressifs et sa réputation sulfureuse des bordées de matelots et d'étrangers en goguette. Pour le cinéma, il est une préfiguration de ce que sera l'une des grandes tendances de la Nouvelle vague, un cinéma du réel.
Passée cette étape très sympathique et très proche des petites gens, nous abordons la partie criminelle de l'affaire, la bande - basse du front - réunie pour l'occasion, les erreurs de jeunesse, les trahisons et surtout le formidable pied de nez de Bob : que vouliez-vous que fasse dans un casino un tel flambeur ?
C'est assez drôle, proche de la parodie, avec une conclusion terriblement cynique et semble l'exact contre-pied des films de gangsters de la même période. Melville dynamite ici complètement l'aura ténébreuse des malfrats ou la vision classique de la femme fatale en la personne d'Anne, jeune ingénue dont on ne sait vraiment si elle est totalement stupide ou sublimement manipulatrice.DES CHRONIQUES ...
http://fr.youtube.com/watch?v=_EirhpgnoGA
http://fr.youtube.com/watch?v=SsZbBQJjJJ8
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