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LES NUITS DE CABIRIA
LES NUITS DE CABIRIA
Cabiria se prostitue pour vivre, mais cette condition ne l'empêche pas d'être d'une désarmante confiance. Dépouillée par un amant qui tente de la tuer en la jetant dans le Tibre, humiliée par un acteur de cinéma qui lui fait découvrir un luxe vaniteux et l'oublie aussitôt que sa maîtresse revient, elle reste avide de vivre et garde ses principes de dignité.
Ses "collègues" peuvent bien la railler, elle se défend avec la force que lui donnent ses rêves et espoirs d'une vie meilleure, et rebondit toujours après chaque déconvenue.
Cabiria décide de participer à un pèlerinage avec l'espoir d'un changement miraculeux de sa situation.
Quelque temps après, dans une salle de music-hall, elle rencontre un homme qui, au-delà de sa méfiance, finit par lui sembler attentif, sérieux, travailleur et désintéressé. Lorsqu'il lui propose de l'épouser, son bonheur est immense : elle pense pouvoir enfin échapper à son sort...Fiche technique
- Titre original : Le notti di Cabiria
- Titre français : Les Nuits de Cabiria
- Réalisation : Federico Fellini
- Assistants : Moraldo Rossi, Dominique Delouche
- Scénario : Federico Fellini, Ennio Flaiano, Tullio Pinelli d’après leur histoire et le roman de Maria Molinari
- Dialogues : Pier Paolo Pasolini
- Direction artistique : Piero Gherardi
- Décors : Piero Gherardi
- Costumes : Piero Gherardi
- Photographie : Aldo Tonti, Otello Martelli
- Son : Roy Mangano
- Montage : Leo Catozzo, Adriana Olasio
- Musique : Nino Rota
- Producteur : Dino De Laurentiis
- Directeur de production : Luigi De Laurentiis
- Sociétés de production : Dino De Laurentiis Cinematografica (Italie), Les Films Marceau (France)
- Sociétés de distribution : Les Films Marceau (France), Les Acacias (France), Tamasa Distribution (étranger)
- Pays d’origine : France, Italie
- Langue originale : italien
- Format : noir et blanc — 35 mm — 1,37:1 — son monophonique (Western Electric Sound System)
- Genre : comédie dramatique
- Durée : 110 minutes
- Dates de sortie : France 10 mai 1957 au Festival de Cannes ; Italie 26 mai 1957
- (fr) Classifications CNC : tous publics, Art et Essai (visa d'exploitation no 19023 délivré le 2 octobre 1957)
Distribution
- Giulietta Masina : Cabiria
- François Périer : Oscar d'Onofrio
- Amedeo Nazzari (VF : Jean Davy) : Alberto Lazzari
- Ennio Girolami (VF : Jean-Claude Michel) : Amleto
- Aldo Silvani : le magnétiseur
- Franca Marzi : Wanda
- Dorian Gray : Jessy
- Mario Passante : le boiteux
- Sandro Moretti : un petit mac
- Pina Gualandri : Matilda
- María Luisa Rolando : Marisa
- Loretta Capitoli : Rosy
- Giovanna Gattinoni : la tante Nana
« Les Nuits de Cabiria reprend, résume, affine et parachève le message moral ou spirituel contenu dans les trois films précédents, mais cette fois-ci l’intelligence de la construction est diabolique, la conscience de l’efficacité de chaque détail, absolue. »
— André Bazin, France Observateur, 16 mai 1957.
« Certes la mise en scène de Fellini est, de bout en bout, magistrale, certes son film est sans faille si ce n’est l’inadéquation de l’excellent François Périer avec les coordonnées sociologiques de son personnage… certes, certes, mais Fellini crève-t-il vraiment le plafond ou nous fait-il habilement croire qu’il le crève ? Les Nuits de Cabiria sont-elles à l’image de ces peintures naïves et populaires que justement Fellini apprécie tellement, ou d’une authentique peinture de maître, consciente, lucide, organisée ? Ex-voto pour chapelle de pécheurs (ou de pécheresses) ou fresque miraculeuse de Bellini ? Voilà la question. »
— Jacques Doniol-Valcroze, France Observateur, 24 octobre 1957.
« Je voudrais me tromper. Je voudrais pouvoir placer Les Nuits de Cabiria sur le même plan que La strada, Les Vitelloni et Les Feux du music-hall. […] Si je ne le puis pas c’est, je pense, parce que les deux morceaux de grand cinéma, de profonde humanité [le sauvetage de Cabiria et sa rencontre avec des jeunes gens heureux], ces deux scènes remarquables servent de support à une suite d’aventures de Cabiria, dont les unes donnent des gages à la facilité du boulevard, les autres à ce que j’appellerais l’empirisme chrétien. […] Les Nuits de Cabiria : au total, un hybride. Un Fellini avec des impuretés, mais bien sûr, un film à ne pas manquer. »
— Simone Dubreuilh, Libération, 24 octobre 1957.
« Un film merveilleux, un film qui renferme quelques scènes absolument inoubliables. Une fois encore sur un thème usé, rebattu, conventionnel au possible, Fellini a construit une œuvre qui ne ressemble à aucune autre. […] L’univers fellinien est proche de l’univers chaplinesque. On y retrouve la même mélancolie qui n’est pas désespoir, la même cruauté qui n’est pas amertume, et cette même confiance obstinée en le cœur des hommes qui est toute autre chose que l’optimisme béat. » le monde .
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