• le DOO WOOP

    DOO WOOP

     

     

    Cette onomatopée, empruntée au langage de petites harmonies afro-américaines de l'Amérique des années 1950, désigne l'un des styles vocaux les plus marquants du rythm & blues, héritage direct de l'univers religieux. Dès la fin du XIXe siècle, la maîtrise harmonique des chanteurs de spirituals trouve un écho bien au delà de l'Amérique noire. L'exemple des Fisk Jubilee Singers est resté célèbre, afin de financer leur université dans le Tennessee, ces esclaves fraîchement émancipés se produisent avec un succès retentissant dans le monde entier, notamment au palais de Buckingham à Londres où, dit-on, la reine Victoria aurait pleuré en les écoutant.(resumant :Né du mariage des rythmes syncopés africains et des hymnes religieux des Blancs puritains au début des années 1950, le doo-wop est un style vocal fortement influencé par le gospel et par les barbershops quartets (« quatuors de salon de coiffure »).

     

     

     

    Par la suite, les petits quartettes vocaux vont jouer un rôle primordial dans l'actualisation de la grammaire musicale religieuse avec l'apparition du gospel, le succès de ces formations suscitant à son tour des vocations chez les chanteurs populaires. C'est particulièrement vrai dans l'univers de la ballade, la douceur et la sérénité des harmonies convenant parfaitement au répertoire sentimental. Dès le début du XXe siècle, le Dinwiddie Colored Quartette

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    avait déjà tenté quelques incursions dans ce domaine, mais le mouvement s'amplifie après la Grande Guerre avec le NorfolkJazz Quartet, puis les Mills Brothers et les Ink Spots.

     

    Les premiers, les frères Mills permettent à la richesse harmonique noire de franchir les barrières raciales pour toucher le grand public américain. Originaires de l'Ohio, John, Herbert, Harry et Donald Mills accèdent au rang de vedettes dans les années trente grâce à la radio et au cinéma, avant d'être détrônés par les quatre Ink Spots.

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    La luxuriance de leurs harmonies, le contraste entre la voix de basse de Hoppy Jones et les acrobaties vocales de Bill Kenny font rapidement école, suscitant après la guerre l'éclosion d'une tradition personnalisée par des ensembles comme the Ravens - d'Ollie Jones et surtout the Orioles  de Sonny Til, considérés comme les premières formations harmoniques du rhythm & blues.

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    En prolongeant à leur façon le cocktail blues popularisé par Nat "King" Cole,. ils lancent la mode des groupes porteurs de noms d'oiseaux: the  Flamingos , the Larks , the Crows , the Robins

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    ... La structure musicale de ces ensembles est presque toujours la même: le soliste (en général un ténor) interprète les paroles des couplets à l'accompagnement rythmique d'une basse, d'un baryton et d'un second ténor qui s'expriment par le biais d'onomatopées telles que ba-boom, poppaduppa, cu-bop ou doo-wop, d'où le nom de ce style qui connaît un engouement considérable tout au long des années 1950. 

     

    Au fur et à mesure que les pionniers du genre - Billy Ward & the Dominoes, Clyde McPhatter & the Drifters, Otis Williams & the Charms - voient leurs singles s'installer dans les classements des meilleures ventes, les adolescents noirs d'Amérique se prennent à rêver de gloire en peaufinant leurs harmonies dans les cages d'escaliers des cités. Pour la nouvelle génération qui cherche à s'affranchir de la dure réalité d'une Amérique à deux vitesses, pas question de chanter le blues de leurs parents, jugé trop humiliant et rétrograde. Dans un univers où le moindre instrument de musique est un luxe souvent inaccessible, la voix nue peut permettre d'échapper au quotidien, en vantant les mérites d'un amour éternel bien plus concret que celui dont, il est question chaque dimanche à l'église. A Harlem, dans le South Side de Chicago, dans le voisinage de Central Avenue à Los Angeles, la nouvelle vague fait son apprentissage vocal en se produisant sur les trottoirs des rues passantes, chez les coiffeurs pour divertir les clients et dans les cours des collèges, un moyen comme un autre de gagner un peu d'argent de poche et de séduire les filles en attendant d'enregistrer un disque grâce à un hypothétique producteur. 

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    des titres repris par le king lui meme ....

    Avec l'explosion du nombre des petits labels indépendants, plusieurs milliers de ces groupes de doo-wop voient leurs espoirs prendre corps. Dans la plupart des cas, le rêve se limite à la sortie d'un single, inévitablement porteur d'une face A rapide couplée avec un slow dévastateur. Seuls les plus doués ont la chance de voir leurs efforts couronnés de succès, d'autant que l'Amérique blanche commence à s'intéresser à un genre que l'on croyait jusque-là réservé à la jeunesse des ghettos. Les premiers disc-jockeys du rock'n'roll vont jouer un rôle décisif à cet égard; c'est le cas d'Alan Freed,

     

    immense vedette des ondes à Cleveland et bientôt à New York, qui a compris que les préoccupations adolescentes restent les mêmes, quelle que soit la couleur de la peau. En programmant abondamment les chansons des Moonglows, des Orioles et des Crows, il fait exploser les ventes de leurs 45-t, attirant l'attention des producteurs. 

    Dans un premier temps, ségrégation oblige, les maisons de disques tentent de ménager la susceptibilité des parents américains en formant à la hâte des groupes vocaux blancs qui copient note pour note les harmonies de leurs inspirateurs noirs: c'est le cas des Crew-Cuts, qui transforment en bestsellers Sh-Boom des Chords et Earth Angel des Penguins.

     

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    Ce second exemple est intéressant car il démontre que les amateurs de rock'n'roll ne sont pas dupes de la manoeuvre, la version originale des Penguins ayant été plébiscitée au même titre que celle de leurs imitateurs. Jusqu'à la fin de la décennie, le doo-wop devient même l'un des instruments privilégies de l'intégration des artistes noirs, avec des ensembes vedettes comme les Platters, les Coasters, les Clovers, les Drifters, les Teenagers de Frankie Lymon, les Cadillacs ou encore les Dell-Vikings, un groupe de Pittsburg qui innove en lançant la mode des formations racialement mixtes. 

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    Au moment où l'on quitte les années Eisenhower pour entrer dans l'ère Kennedy, la tradition du doo-wop s'essoufle. Avec les années soixante, les Afro-américains n'entendent pas renoncer à leurs harmonies, mais l'évolution des modes et des mentalités va les pousser à reprendre l'initiative en plébiscitant des ensembles vocaux plus proches des préoccupations de la soul, les Temptations, les Delfonics, les Stylistics, les Manhattans et les Whispers ayant assuré la survie d'une tradition profondément ancrée dans la culture populaire afro-américaine. 

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    Entre 1960 et 1965 le doo wop a fort evoluer, a cette epoque les noir ont commencer a chanter de la soul, mais bcp de group blanc comme les beach boys, les four season, les belmonts, les tokens ont transformer le doo wop avec la musique pop britanique cella deviendra le "WEST COAST" et le "MERSEY BEAT". 

    ++++ Entre 1965 et 1980 Plusieur group amateur ont continué a chanter du doo wop et certain ont eu des petits succes  

    ++++ Apres les annees 80 Le doo wop est tombé dans l’oubli. 

    Un terme nouveau " RYTHM ' N ' BLUES remplace définitivement le péjoratif " Race Records", catégorie de disques réservée aux gens de couleur, personne ne se doute encore que d'autres musiques se développeront autour de lui, le ROCK & ROLL, la musique SOUL, la POP, le RAP et que, cinquante ans plus tard, il donnera même son nom à un style le R 'n' B. 

    Bien évidement le Rythm & Blues en soi n'est pas né spontanément cette année là ! 

    Des les années 30, le vieux blues et le jazz, modernisés par l'électricité et les amplificateurs, les guitares agressives, les saxophonistes hurleurs fixent les premiers jalons et donnent le tempo, souvent rapide anticipant le ROCK & ROLL. 

    Puis héritées du Gospel, les voix douces ou criardes, veloutées ou passionnées, sensuelles ou en transe, révèlent les âmes de la future musique Soul 

    Les musiciens des grands orchestres de jazz se dispersent dans de petits groupes et les bluesmen solitaires s'entourant de rythmiques plus étoffées et électrifiées. 

    Autour d'une basse et d'une batterie, d'une guitare, d'un piano, d'un saxophone ou d'un harmonica, la musique prend les rythmes du swing et du boogie-woogie pour faire danser et réjouir les lendemains de guerre : Louis Jordan fut un de ces précurseurs. 

      

      

    Au gré des contrats, les orchestres "et leurs chefs, avec leurs revues, sillonnent les Etats Unis pour se produire dans des lieux modestes ou prestigieux, devenus légendaires, de la cote Est à la Californie, de Chicago aux tripots et aux granges du Sud Profond : Johnny Otis, Earl Bostic, Lucky Millinder, Buddy Johnson, Dave Bartholomew, Tiny Bradshaw... 

      

     

    Sur les scènes des salles de spectacles, chanteuses et chanteurs, parfois très  jeunes, charment, ensorcellent, envoutent et conquièrent un nouveau public enthousiaste, tout aussi  jeune... 

     

      

     

     

    Conservant les accords sauvages et les mélodies des chants d’église, mais transformant les « Lord », (priere ver le seigneur), en « Baby ! », (imploration vers leur bien aimées). 

    Ray Charles, Little Richard ou Sam cooke au grand dam de certains, brisèrent définitivement les barrières 

    des genres musicaux entre le profane et le sacré 

     

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