• la sang a la tete

    Le Sang à la tête

     

    Le Sang à la tête est un film de Gilles Grangier réalisé en 1956.

    Jean Gabin détesté, méprisé, moqué et cocu... Impossible ? Pourtant, en 1956, le réalisateur Gilles Grangier et le grand scénariste Michel Audiard se sont associés pour signer un singulier et méconnu drame adapté de Georges Simenon où le légendaire acteur, à contre-emploi, se retrouve du côté des perdants : Le Sang à la Tête.

    Distribution

    Après trente années de dur labeur, parti de presque rien, François Cardinaud (Gabin) a réussi à devenir un des hommes les plus influents et riches de La Rochelle. Mais le jour où sa femme disparait, les rancoeurs et la jalousie refont surface sur le port et viennent heurter l'ouvrier devenu bourgeois de plein fouet. Entre film à suspense et drame social, Le Sang à la Tête peint alors le portrait d'un homme déconnecté, méprisé non seulement par les ouvriers (et sa famille) qui voient en lui un traitre à son milieu, mais aussi par les notables de la ville qui refusent, sous leurs apparences hypocrites, à se lier à ce nouveau riche qui n'a jamais été un des leurs.

    Car si la Rochelle de 1956 est belle, filmée avec simplicité (et non sans un certain académisme) par Grangier tout au long du film, sa population est quant à elle principalement constituée de menteur, d'hypocrites, de jaloux, tous tirés du roman Le Fils Cardinaud de Georges Simenon et que Michel Audiard dépeint avec rage dans son scénario étonnement austère et gris, grâce à des dialogues acides et des situations moroses (ce qui n'empêche pas les habituels traits d'humour tels que «Sans l'invention des sulfamides, elle nous vérolait toute la Charente») et qu'il qualifiera lui-même étonnement comme étant l'un de ses préférés.

    Mais évidemment, c'est bien sur les larges épaules et dans le regard vide de Jean Gabin que se joue tout le film (et que Grangier retrouve alors pour la troisième fois après La vierge du Rhin et Gas-oil et avant des classiques tels que Les vieux de la vieille ou Le cave se rebiffe). Perdu, cherchant sa femme en essayant de sauver les apparences au milieu d'une ville dont il est à la fois un des maitres et un des parias, le monstre sacré se fait ici plus fragile, blessé et nous surprend avec sa voix entre fatigue, bonté et mélancolie. Il prête à merveille ses traits à cet homme, accusé d'avoir simplement réussi à force de travail («Je sais bien que l'argent fait pas le bonheur, mais vivre dans la merde non plus» lance-il a un moment) et qui essayera du mieux possible de s'accrocher à ceux qui lui sont chers («Pendant douze ans on a fait chambre commune mais rêve à part...»). A ces côtés, une galerie de seconds rôles réussis voit défiler de nombreux d'acteurs de l'époque (tels que Paul Frankeur ou Paul Azaïs).

    Film étrange, méconnu, peu vu à sa sortie et présentant une facette inattendue d'un des plus grands acteurs du cinéma Français, Le Sang à la Tête est une sombre curiosité, pleine de peine et de mélancolie, que les amateurs se feront une joie de (re)découvrir.

    Blog de elpresse : ELVIS ET LE ROCKABILLY, Le Sang à la tête

    Blog de elpresse : ELVIS ET LE ROCKABILLY, Le Sang à la tête

    Blog de elpresse : ELVIS ET LE ROCKABILLY, Le Sang à la tête

    Blog de elpresse : ELVIS ET LE ROCKABILLY, Le Sang à la tête

    Blog de elpresse : ELVIS ET LE ROCKABILLY, Le Sang à la tête

    http://www.youtube.com/watch?v=gVJ-B2I9rqE

    « marty wildemaibell & the misfires »
    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :