-
kirk douglas
Kirk Douglas :
Kirk Douglas, de son vrai nom Issur Danielovitch Demsky, est un acteur, producteur, réalisateur et écrivain américain d'origine ukrainienne qui est né le 9 décembre 1916 à Amsterdam (état de New York). C'est le père du comédien et producteur Michael Douglas.
Les parents ont fuis les pogroms tsaristes, pensant trouver en arrivant aux Etats Unis 'le plus beau pays du monde'. Evidemment il n'en est rien : le père est chiffonier et la mère élève les sept enfants comme elle peut. La vie est difficile, d'autant plus que l'Amérique n'échappe pas à l'antisémitisme. Le petit Issur le constate quand il cherche des petits boulots pendant les vacances : il doit changer de nom. A l'université, il impose sa carrure et devient champion de lutte. Mais le théâtre l'interesse. En 1939, il part à New York pour l'y étudier. La première chose qu'il fait en arrivant est de changer de nom. Issur Demsky devient Kirk Douglas. Il le restera jusqu'à la fin de sa vie. Il suit pendant deux ans des cours de l'Académie Américaine d'art dramatique. Il apprend, se plante et recommence
Il se marie pendant la guerre, devient père et peine à gagner sa vie sur les planches. Lauren Bacall, une amie de l'université devenue déjà célèbre obtient du producteur Hal Wallis que Kirk fasse un bout d'essai pour un film. Ce sera concluant et c'est ainsi qu'en 1946 il débute au cinéma dans " L'emprise du crime", puis "La femme aux chimères" trois ans plus tard.
En 1947, il joue dans "La griffe du passé", "L'homme aux abois" et "Le Deuil sied à Electre". A cette époque, il a déjà deux enfants : Michael et Joël. En 1949, il éclate enfin avec "Le champion", où il interprète un boxeur. Il suit plusieurs mois d'entraînement intensif pour le rôle. Il est nommé pour la première fois aux Oscars.
En 1951, il tourne "Le gouffre aux chimères" et divorce. Il multiplie alors les conquêtes féminines. Mais il rencontre lors du tournage de "Un acte d'amour" la belge Anne Buydens qu'il épouse le 29 mai 1954. Il s'assagit alors et "perd" son titre de séducteur. Dans le même temps il accroit sa popularité en tournant "20.000 lieues sous les mers".
Devenu star internationale, il créer sa propre société de production, Bryna Productions (prénom de sa mère). En 1956, il rate pour la deuxième fois l'Oscar pour son rôle dans "Lust for life" (La vie passionnée de Vincent Van Gogh". Il produit et joue dans "Les sentiers de la gloire" de Stanley Kubrick, superbe film sur les absurdités de la première guerre mondiale en France. Alternant succès et échec, il est à l'affiche des "Vikings" puis de "Spartacus", toujours avec sa double casquette d'acteur et producteur. En 1962, il laisse ses empruntes devant le mythique Chinese Theatre. L'année suivante il remonte sur les planches pour jouer "Vol au dessus d'un nid de coucou".
Les années 70 s'annonçent moins glorieuses. Il réalise "Scalawag" puis "La brigade du Texas" qui malgré leurs qualités ne sont pas de gros succès au box office. En 1980, il reçoit un César d'Honneur en France. Les hommages affluent du monde entier pour saluer sa carrière. Et elle continue. Il joue "The boy of autumn" au théâtre avec Burt Lancaster. En 1999 il retrouve Loren Bacall pour "Diamonds".
Après un grave accident d'hélicoptère en 1991, dont il sort indemme, une attaque cérébrale en 1994 et une attaque cardiaque en 2001, il réduit ses activités. Il écrit plusieurs livres et reprend même le chemin des studios pour jouer aux côtés de son fils Michael et de son petit-fils Cameron dans " Une si belle famille".
Il est aujourd'hui avec Charlton Heston le dernier géant de l'âge d'or de Hollywood. Il paraît immortel. A 91 ans, il vient de publier un nouveau livre, se rend régulièrement à des manifestations en faveur des enfants et reçoit encore souvent des hommages venant du monde entier.
Véritable légende de Hollywood, la carrière de Kirk Douglas est l'une des plus riches de l'industrie du cinéma américain. Il tourna avec Stanley Kubrick, Vincente Minnelli, John Huston, Otto Preminger, Joseph Leo Mankiewicz, Elia Kazan, Billy Wilder et King Vidor...
C'est Lauren Bacall qui "proposa" à Hal B. Wallis le jeune Kirk Douglas pour son premier rôle en 1946 dans le film L'Emprise du crime (The Strange Love of Martha Ivers) avec Barbara Stanwyck.
Kirk Douglas a reçu quatre nominations de l'Academy Award pour son travail dans Le Champion (Champion), Les Ensorcelés (The Bad and the Beautiful) et La Vie passionnée de Vincent Van Gogh (Lust for Life) dans le rôle de Vincent Van Gogh.
Kirk Douglas dans Les Ensorcelés de Vincente Minnelli
Il recevra aussi, en 1980, une nomination aux Razzie Awards (les Oscars de la Honte) en tant que Pire Acteur. Interprétation, en effet étonnante, pour le non moins étonnant : Saturn 3 de Stanley Donen !
Douglas a remporté en 1996 un Oscar pour «50 ans de force créative et morale dans la communauté cinématographique ».
Douglas s'est marié deux fois : la première fois avec Diana Dill (née le 22 janvier 1923, divorcée en 1951) avec qui il a eu deux fils, l'acteur Michael Douglas et le producteur Joel Douglas ; la seconde fois en 1954 avec Anne Buydens avec qui il a eu également deux fils, le producteur Peter Vincent Douglas né le 23 novembre 1955 et l'acteur Eric Douglas né en juin 1958 et mort le 6 juillet 2004 d'une overdose.
En 2003, il donne pour la première fois la réplique à son fils Michael, et à son petit-fils Cameron au cinéma. Trois générations de Douglas sont réunies dans Une si belle famille.
Populaire aux États-Unis et dans le monde entier, Kirk Douglas a reçu la médaille présidentielle de la Liberté américaine ( Presidential Medal of Freedom, récompense civile la plus élevée) en 1981 et la Légion d'honneur française en 1985.
Sa société de production portait le nom de sa mère : Bryna. Grand séducteur, mythomane et mégalomane notoire, il fut aussi un grand démocrate en produisant des œuvres très à gauche. Fait rarissime à Hollywood.
Il prit la défense des Indiens avec un western pro-indien magnifique La Rivière de nos amours (La Rivière de nos amours) d'André de Toth en 1955, fustigea l'imbécillité meurtrière des militaires avec Les sentiers de la gloire de Stanley Kubrick en 1958, produisit une satire du Maccarthysme avec Spartacus de Stanley Kubrick en 1961 et dénonça le rêve américain avec un western moderne et ascétique de David Miller : Seuls sont les indomptés (Lonely Are The Brave) en 1962. Ce dernier film est le préféré de Kirk Douglas.
Il produisit aussi un thriller visionnaire avec Sept jours en mai en 1964. Quelque temps avant l'assassinat de Kennedy, le film racontait le coup d'état d'un général d'extrême droite afin de renverser le gouvernement démocrate américain.
Sa collaboration avec le scénariste Dalton Trumbo (victime de la liste noire) s'étendit sur trois films : Spartacus, El Perdido (The Last Sunset) et Seuls sont les indomptés. Contrairement à la légende, (propos des historiens et de Kirk Douglas lui même), ce n'est pas Douglas qui, le premier, rendit le droit à Trumbo d'apparaitre au générique d'un film. C'est Otto Preminger qui brisa le premier la liste noire en autorisant Trumbo à signer le script d'Exodus.
De toutes les stars de Hollywood, Kirk Douglas est le seul à avoir écrit une autobiographie aussi riche et complète.
Outre quelques romans de fiction (The Gift, Last tango in Brooklyn, Dance with the Devil) il publie la première partie de son histoire avec : The Ragman's Son, 1988. Proche du roman, le livre est l'un des meilleurs ouvrages jamais écrits par une star de Hollywood. Malgré quelques complaisances et informations quelque peu mystificatrices, c'est une introspection sans fard et souvent poignante sur le parcours du petit Issur. Petit enfant étouffé par une multitude de grandes sœurs et en quête pathétique de reconnaissance vis à vis d'un père indifférent. Le ton, souvent critique et caustique envers lui-même, est un régal et l'ouvrage sera un succès mondial lors de sa sortie.
La deuxième partie Climbing The Mountain : My Search For Meaning en 2000 est un texte passionnant sur la découverte de la propre judéité de l'acteur.
La troisième partie : My Stroke Of Luck en 2002 raconte de manière intime (et toujours drôle) le très grave accident cérébral dont fut victime l'interprète de Spartacus en 1996. Diminué et incapable d'émettre le moindre mot, Kirk Douglas raconte la violente dépression qui suivit et la redécouverte de l'amour de la vie et des siens. Le livre se clôture avec un hilarant "Manuel de survie".
La sérénité, enfin atteinte, il publie (à 90 ans !) le dernier tome de son œuvre imposante avec Let's Face It: 90 Years of Living, Loving, and Learning en 2006. Il y parle de l'équilibre et de la quiétude avec laquelle il aborde désormais l'existence et parle pour la première fois de la disparition tragique de son plus jeune fils, Eric.
Roger Rudel, acteur français et doubleur légendaire, restera LA voix française de Kirk Douglas. Son énergie, son humour et son élégance ont fait merveille dans les classiques que sont 20.000 Leagues Under The Sea, The Vikings ou There Was A Crooked Man.
Lorsque Kirk Douglas est doublé par un autre acteur que Roger Rudel (surtout à partir de 1955) : le résultat est très souvent étrange et guère convaincant. C'est le cas, par exemple, dans le catastrophique : The Light At the Edge of the World en 1971.
Au milieu des années 90, Kirk Douglas fut invité par Philippe Gildas pour son émission Nulle Part Ailleurs sur Canal +. Roger Rudel fut, lui aussi, invité sur le plateau...
L’Osmose entre les deux acteurs fut si parfaite que Claude Chabrol aurait dit un jour : « Je ne regarde jamais un film de Kirk Douglas, s’il n’est pas doublé par Roger Rudel ! »
- 1946 : L'Emprise du crime (The Strange Love of Martha Ivers)
- 1947 : Pendez-moi haut et court (Out of the Past)
- 1947 : Le deuil sied à Electre (Mourning Becomes Electra)
- 1948 : L'Homme aux abois (I Walk Alone)
- 1948 : The Walls of Jericho
- 1949 : My Dear Secretary
- 1949 : Chaînes conjugales (A Letter to Three Wives)
- 1949 : Le Champion (Champion)
- 1950 : La Femme aux chimères (Young Man with a Horn)
- 1950 : La Ménagerie de verre (The Glass Menagerie)
- 1951 : Une corde pour te pendre (Along the Great Divide)
- 1951 : Le Gouffre aux chimères (Ace in the Hole)
- 1951 : Histoire de détective (Detective Story)
- 1952 : La Vallée des géants (The Big Trees)
- 1952 : La Captive aux yeux clairs (The Big Sky)
- 1952 : Les Ensorcelés (The Bad and the Beautiful)
- 1953 : The Story of Three Loves
- 1953 : Le Jongleur (The Juggler)
- 1953 : Un acte d'amour (Act of Love)
- 1954 : 20 000 lieues sous les mers (20,000 Leagues Under the Sea)
- 1955 : Le Cercle infernal (The Racers)
- 1955 : Ulysse (Ulysses) de Mario Camerini
- 1955 : L'Homme qui n'a pas d'étoile (Man Without a Star)
- 1955 : La Rivière de nos amours (The Indian Fighter)
- 1955 : Van Gogh : Darkness Into Light
- 1956 : La Vie passionnée de Vincent Van Gogh (Lust for Life)
- 1957 : Affaire ultra secrète (Top Secret Affair)
- 1957 : Règlement de comptes à O.K. Corral (Gunfight at the O.K. Corral)
- 1957 : Les Sentiers de la gloire (Paths of Glory) (aussi producteur)
- 1958 : Les Vikings (The Vikings)
- 1959 : Le Dernier Train de Gun Hill (Last Train from Gun Hill) : Matt Morgan
- 1959 : Au fil de l'épée (The Devil's Disciple)
- 1959 : Premier Khrushchev in the USA (documentaire)
- 1960 : Strangers when we meet
- 1960 : Spartacus (aussi producteur exécutif)
- 1961 : Ville sans pitié (Town Without Pity)
- 1961 : El Perdido (The Last Sunset)
- 1962 : Seuls sont les indomptés (Lonely are the brave)
- 1962 : Quinze jours ailleurs (Two Weeks in Another Town)
- 1963 : Un Homme doit mourir (The Hook)
- 1963 : Le Dernier de la liste (The List of Adrian Messenger)
- 1963 : Trois filles à marier (For Love or Money)
- 1963 : Un Flic aux trousses (Eddie Macon's run)
- 1964 : Sept jours en mai (Seven Days in May)
- 1965 : Les Héros de Télémark (The Heroes of Telemark)
- 1965 : Première victoire (In Harm's Way)
- 1966 : L'ombre d'un géant (Cast a Giant Shadow))
- 1966 : Paris brûle-t-il ? (Is Paris Burning ?)
- 1967 : La Route de l'ouest (The Way West)
- 1967 : La Caravane de feu (The War Wagon))
- 1968 : Rowan & Martin at the Movies (short subject)
- 1968 : Once Upon a Wheel (documentaire)
- 1968 : Un Détective à la dynamite (A Lovely Way to Die)
- 1968 : Les Frères siciliens (The Brotherhood)) (aussi producteur)
- 1969 : L'Arrangement (The Arrangement)
- 1970 : Le Reptile (There Was a Crooked Man ...)
- 1971 : Les Doigts croisés (To Catch a Spy)
- 1971 : Le Phare du bout du monde (The Light at the Edge of the World) (aussi producteur)
- 1971 : Dialogue de feu (A Gunfight)
- 1972 : Un Homme à respecter (Un Uomo da Rispettare / The Master Touch)
- 1973 : Scalawag (aussi metteur en scène)
- 1975 : Jacqueline Susann's Once Is Not Enough
- 1975 : La Brigade du Texas (Posse) (aussi metteur en scène et producteur)
- 1977 : Holocaust 2000
- 1978 : Furie (The Fury)
- 1979 : Home Movies
- 1979 : Cactus Jack (The Villain)
- 1980 : Saturn 3
- 1980 : Nimitz, retour vers l'enfer (The Final Countdown)
- 1982 : L'Homme de la rivière d'argent (The Man from Snowy River)
- 1983 : Un Flic aux trousses (Eddie Macon's Run)
- 1986 : Coup double (Tough Guys)
- 1991 : L'Embrouille est dans le sac (Oscar)
- 1991 : Veraz (Welcome to Veraz)
- 1994 : A Century of Cinema (documentaire)
- 1994 : Greedy
- 1999 : Diamonds
- 2003 : Une si belle famille (It Runs in the Family)
- 2004 : Illusion
encore en vie en 2018 un des derniers geants ...
-
Commentaires