• ARTHUR CRUDUP

    ARTHUR CRUDUP /

     

    Je continue de vous faire connaitre ses artistes ,  qui ont contribué de pres ou de loin au ROCK N ROLL ou ROCKABILLY , mais si il y en a un qui mérite de figurer sur ce blog c'est bien CRUDUP , souvent surnommé LE PERE DU ROCK N ROLL .

     

    Inutile de rappeler en détail l'histoire de son THAT S ALL RIGHT , titre immortalisé et transformé  par un certain ELVIS PRESLEY .

     

     

    Né le 24 août 1905 à Forest, Mississippi, Arthur CRUDUP, surnommé "Big Boy" en raison de sa stature, fils d’un ouvrier agricole musicien à ses heures, migre dans l’Indiana en 1916 avec sa sœur et sa mère. La maladie de celle-ci l’oblige très tôt à travailler pour subvenir à leurs besoins. A 13 ans, il se retrouve ouvrier dans une fonderie.

     

     

    En 1926, la famille revient à Forest et CRUDUP y poursuit sa vie laborieuse. C’est après une séparation conjugale qu’il commence à fréquenter les juke-joints et à s’intéresser de plus près à la musique.

     

    Il a 32 ans quand il entreprend de jouer sur une guitare trouvée par hasard et sur laquelle il ne reste que deux cordes. Il en rajoute une chaque fois que celles en place sont suffisamment maîtrisées. Il reçoit quelques conseils d’un bluesman local, "Papa Harvey". Ne sachant ni lire ni écrire, il décrypte à l’oreille les disques de Big Bill BROONZY et de Lonnie JOHNSON.

     

    On le voit bientôt apparaître, le week-end, dans les fêtes de villages de la région du Delta, notamment à Silver City et Belzoni. Il obtient même un engagement dans un petit club local. Puis il rejoint un groupe de gospel, les "Harmonizing Four", avec lesquels il se rend à Chicago en 1939, dans l’espoir d’y trouver la réussite. Il quitte rapidement le groupe pour tenter sa chance seul. Mais il se retrouve finalement réduit à dormir dans un abri de carton, sous une voie ferrée aérienne. Il chante dans la rue pour réunir les 10 dollars nécessaires à son billet retour. L’histoire retiendra que c’est alors que le célèbre producteur Lester MELROSE, qui passait là par hasard, l’invite à venir jouer, le lendemain, chez des amis à lui. CRUDUP se rend à l’adresse indiquée. Il fait de son mieux pour interpréter des musiciens à la mode, comme de Tampa RED et Big Bill BROONZY. A la fin de la soirée, il découvre qu’il est dans la maison du premier et que le second fait partie, avec Lonnie JOHNSON, Lil GREEN et Doctor CLAYTON, des invités présents.

     

    On le voit bientôt apparaître, le week-end, dans les fêtes de villages de la région du Delta, notamment à Silver City et Belzoni. Il obtient même un engagement dans un petit club local. Puis il rejoint un groupe de gospel, les "Harmonizing Four", avec lesquels il se rend à Chicago en 1939, dans l’espoir d’y trouver la réussite. Il quitte rapidement le groupe pour tenter sa chance seul. Mais il se retrouve finalement réduit à dormir dans un abri de carton, sous une voie ferrée aérienne. Il chante dans la rue pour réunir les 10 dollars nécessaires à son billet retour. L’histoire retiendra que c’est alors que le célèbre producteur Lester MELROSE, qui passait là par hasard, l’invite à venir jouer, le lendemain, chez des amis à lui. CRUDUP se rend à l’adresse indiquée. Il fait de son mieux pour interpréter des musiciens à la mode, comme de Tampa RED et Big Bill BROONZY. A la fin de la soirée, il découvre qu’il est dans la maison du premier et que le second fait partie, avec Lonnie JOHNSON, Lil GREEN et Doctor CLAYTON, des invités présents.

     

     

    Quelques semaines plus tard, le 11 septembre 1941, CRUDUP enregistre ses quatre premiers titres pour le label Victor/Bluebird de RCA: "Black Poney Blues" de Charley PATTON, "Death Valley Blues", "Kind Lover Blues" et "If I Get Lucky", son premier succès. Il grave six nouveaux morceaux en avril 1942, parmi lesquels le classique "Mean Old Frisco", un des premiers Blues joué sur une guitare amplifiée.

     

    La période de guerre suspend l’activité discographique mais MELROSE le fait revenir en studio dès que les circonstances le permettent. Il grave aussitôt de nouveaux standards, "Cool Disposition", "Rock Me Mama" (en 1961, B.B. KING s’en inspirera pour "Rock Me Baby"), "So Glad You’re Mine" et, le 6 septembre 1946, son fameux "That’s All Right" soutenu par la section rythmique habituelle du label, Ransom KNOWLING à la basse et Judge RILEY à la batterie. Huit ans plus tard, Elvis Presley, admirateur du "Big Boy", reproduira cette version, avec l’effet que l’on sait , l'histoire est en marche .(Presley reprendre aussi SO GLAD YOU RE MINE- my baby left me) .

    Devenu populaire, Arthur CRUDUP partage son temps entre Chicago et le Sud où il tourne avec Sonny Boy WILLIAMSON II et Elmore JAMES à partir de 1948. En 1952 il enregistre son Delta Blues électrique mâtiné de rhythm’n’blues sur d’autres labels (Ace, Checker, Trumpet), sous divers pseudonymes, comme cet Elmer JAMES malicieusement ambigu ou la variante Percy Lee CRUDUP. Le succès ne se dément pas ("Who's Been Foolin' You", "Keep Your Arms Around Me", "Ethel Mae") jusqu’en avril 1954  avec un dernier enregistrement à la station de radio WGST d’Atlanta avant de se retirer.

     

    Treize ans de succès dont un titre légendaire, c’est beaucoup pour un musicien tardif et laborieux. Sa formation autodidacte explique un jeu rudimentaire qui, paradoxalement, va lui permettre de faire la différence. Son usage intensif des accords plaqués et la simplicité de ses motifs rythmiques sonnent inédits et se montrent terriblement efficaces. Avec ce style de jeu original, CRUDUP va exercer une influence majeure sur la révolution qui s’apprête à secouer la musique populaire. A côté du boogie-woogie des Louis JORDAN et Wynonie HARRIS, qui apportent leur explosivité jubilatoire à la déferlante rock’n’roll, Arthur CRUDUP installe, dès le début des années 40, une facture urgente et compacte, guitare en pointe et batterie à ses trousses, distinctifs pour toujours de l’essence rock. Alors que le "bluebird beat" que Lester MELROSE impose sur la scène de Chicago au début des années 40 doit beaucoup au goût du jazz de ce dernier, Arthur CRUDUP échappe à la monotonie relative du moment par son choix délibéré d’aller à l’essentiel, comme lorsqu’il écarte toute autre instrumentation que la basse de KNOWLING et la batterie de RILEY.

     

     

    Mais en 1954, Arthur CRUDUP a décidé de mettre fin à sa carrière commerciale. Il a enregistré quelques soixante titres depuis ses débuts sans toucher la moindre royaltie. Entre chaque séance d’enregistrement, il lui a fallu travailler pour vivre, que ce soit sur des chantiers du Sud ou comme manutentionnaire dans un magasin de spiritueux du West Side. Pendant toutes ces années, presque chaque semaine, une ou l’autre de ses compositions se retrouvait pourtant dans le Top 200 des ventes sur le disque d’une star du moment. « J’ai rendu tout le monde riche et moi je suis pauvre » constatait-il, fataliste, à la fin de sa vie. Dès 1947, il avait déjà rompu avec son mentor, Elvin MELROSE, qui empochait les droits qui auraient du lui revenir. Pour la même raison, il avait fini par quitter RCA.

     

    Dépité, CRUDUP retourne dans le Mississippi, reprend un travail à temps plein de manœuvre. En 1961, il réenregistre ses anciens succès pour Bobby ROBINSON chez Fire, mais sans lendemain. Il s’installe en Virginie au milieu des années 60, fait du transport de saisonniers le long de la côte, chante ici et là, notamment dans le comté d’Accomak, au Dew Drop Inn, écoulant au passage un peu d’alcool de contrebande pour arrondir ses fins de mois. L’essor du rock des années 60 remet les titres d’Arthur CRUDUP sur le circuit. Eric CLAPTON, Rod STEWART, Elton JOHN, Creedence Clearwater Revival, Johnny WINTER, Paul BUTTERFIELD, Canned Heat, Tina TURNER, Buffy Sainte-Marie le reprennent. Redécouvert par Bob KOESTER, il enregistre pour Delmark en 1969 (LP’s "Crudup’Mood" et "Look on Yonder’s Wall"), ainsi que chez Liberty en 1974 (LP "RoeBuck Man"), avec Ransom KNOWLING et Willie DIXON. Il réapparaît dans divers festivals du blues revival dont Newport et tourne en Angleterre (1969/70) et en Australie (1972).

     

    On le voit jouer, avec ses fils, digne et émouvant, dans le film "Along the Old Man River". Son dernier concert a lieu le 1er mars 1974 au Hunter College de New-York. Il meurt à Nassawadox , le 28 mars 1974 (une récente version contradictoire situe sa disparition deux ans plus tard, arguant d’une erreur d’identification liée à l’habitude de CRUDUP d’emprunter les noms au sein de sa nombreuse famille).

     

     

     

     

    Le destin, malicieux jusqu’au bout, fera qu’en 1977 ses fils toucheront enfin les royalties tant attendues, soit 250 000 dollars pour avoir apporté au monde un grande part du rock’n’roll.

     

     

    merci a lui d avoir exister et que dieu nous le protege bien .

     

     

     

    https://youtu.be/2Q2enkV1hus

    https://youtu.be/qU3ZFNIa0t0

    https://youtu.be/5YiUAvJzmr4

     https://youtu.be/p6SE5120UmE

     

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